TANT PIS POUR CE MOMENT
Une
comédie de Jean Marc Perennou
06
63 65 96 44
copyright©
Avril 2016 - dépot SACD 000170199
Le décor :
Une
table, trois chaises. Une porte coté cour et un rideau coté jardin.
Les personnages :
MARINETTE
: dynamique et gouailleuse.
MAURIle
frère de Marinette. Il est malade mental, obsédé des seins.
FRED
: le copain de Marinette. Il est aide soignant mais se prend pour un médecin.
RAOUL
Irlande : le président de la république. Un peu imbu de sa personnalité.
AMÉLIE
PINDER MULLER :la compagne de Raoul Irlande. Pimbèche.
Acte I (- Scène 1
( MAURICE tape sur le clavier d'un
ordinateur portable .)
MAURICE
Gros
nichons, non ! Gros tétons non plus !
Gros nénés pas mieux ! ( il réfléchit un instant ) Gros lolos c'est pas beau ! Gros nibards
c'est ringard ..! ( il réfléchit encore et tape sur le clavier )Ah, voila
! avec forte poitrine ! ( il répète lentement ) Cherche femme avec
forte poitrine ! ça, ça sonne bien !Je valide…
(
Marinette entre, elle tient un journal à
la main. Elle le pose sur la table ))
MARINETTE
Alors,
toujours rien pour l'annonce ?
MAURICE
( surpris )
L'annonce
, Euh... Je sais pas !
MARINETTE
( elle regarde l'écran )
Mais
si, tu y est sur le bon coin ! Mais,
espèce de balot, : tu n'est pas dans les
locations tu es dans les rencontres !
MAURICE
( faussement surpris )
Les
rencontres ? Non, tu crois ? J'ai pas du
appuyer sur le bon truc.
MARINETTE
Et
en plus c'est marrant tu es dans une
rencontre qui correspond à notre adresse !
MAURICE
( petit rire nerveux )
Ah
oui, tiens, c'est marrant !
MARINETTE
Y’a
de ces coincidences !
MAURICE
( agacé )
C’est sans doute un mec de notre immeuble qui
cherche une gonzesse;
MARINETTE
Et
en plus il a les mêmes gouts que toi,dis donc, ça doit être contagieux.
MAURICE
Pourquoi
tu dis ça ?
MARINETTE
Homme
cherche femme avec forte poitrine, ça ne te rappelle rien ?
MAURICE
( il s’énerve )
Et
alors , Tu crois que je suis le seul mec de cet immeuble à aimer les gros
nichons ?
Marinette ( elle rit )
On
dirait que non !Et le pauvre il n’a
même pas de téléphone. Il a mis ton numéro de portable !
MAURICE
OK,
je reconnais, c'est moi. J'ais le droit non ?
MARINETTE
( un peu moqueuse )
Mais
tout à fait ! Et ce coup ciau moins : tu
ne te disperses pas sur les critères !
MAURICE
Qu'est
ce que tu voudrais que je mettes d'autre ?
MARINETTE
Je
sais pas, tu pourrais être un peu plus précis !
MAURICE
C’est
préciis : j’aime les gros nichons alors je le mets ! Tu veux que je mettes la taille du soutien
gorge ?
MARINETTE
( elle rit )
Non,
je parle pour toi. Tu aurais pu être un peu plus explicite.
MAURICE
Si
j'en mets de trop j'ais peur qu'on m'accuse de publicité mensongère.
MARINETTE
Tu
as raison :homme c'est bien ! C'est clair, c'est net ! Les adjectifs ça
complique.
MAURICE
Pourquoi
ça complique ?
MARINETTE
Par
exemple : bel homme intelligent ça parait bien mais en fait ça veut dire : mec
pas génial physiquement et un peu prétentieux !
MAURICE
D'un
autre coté homme moche et con c'est plus
réaliste mais c'est moins vendeur !
MARINETTE
( elle rit )
Tu
as raison, laisse homme tout court ! Mais je ne sais pas si c’est prudent quand
même cette histoire de grosse poitrine ! Enfin, c’est pas trop grave tu n’as
jamais de réponses.
MAURICE
Si,
le mois dernier j’en ai eu une !
MARINETTE
Tu
parles, avec ta super annonce ! Faut
dire que tu avais mis le paquet, ce coup là !
MAURICE
En
fait, je l’avais recopiée sur un site de rencontre pour les cadres
supérieurs
MARINETTE
Je
comprends mieux ! La prochaine fois essaye plutot de copier sur un site de
rencontres pour les cadres inférieurs parce que : jeune directeur commercial, 60000 euros par
ans, aimant golf, opéra et voyages, c'était peut être un peu trop. Je comprends
que tu ais pris un rateau !
MAURICE
J'ai
pas pris un rateau. , J'ai pas assuré, c'est tout !
MARINETTE
Si
tu le dis ! Ammener une directrice de banque
manger en amoureux dans un kebbab douteux, lui dire que ton joueur de
golf préféré c'est Zidane, que ton opéra de prédilection a été composé par
Richard Clayderman et que ton dernier grand voyage exotique c'était à Barbès,
tu appelle ça ne pas assurer, toi ?
MAURICE
C'est
vrai que j'aurais pu faire mieux !
Mais elle m’inspirait pas !
MARINETTE
Tu
fais le difficile en plus !
MAURICE
Non,
elle avait pas des gros nichons !
MARINETTE
( elle soupire )
Je
crois qu'on est tranquille, tu n'es pas prêt de trouver une gonzesse ! Bon, maintenant va sur les locations. On n'a toujours pas de réponse j'ais un doute
Regarde si l'annonce pour la location de
la chambre est bien en ligne !.
MAURICE
J'y
vais. Locations... Paris... douzième, ah voilà !
MARINETTE
Elle
y est ?
MAURICE
Oui, je tela lis : loue chambre pour étudiante à forte poitrine.
300 euros.
MARINETTE
( elle soupire )
C'est pas possible!
MAURICE
C'est
pas bien ?
MARINETTE
Il
n'y a rien qui te choque dans cette annonce ?
MAURICE
D'accord,c'est
vrai : j'ais pas mis tout à fait comme tu voulais !
MARINETTE
Au
moins tu le reconnais, c'est déja ça !
MAURICE
Tu
m'avais dit de mette 200 euros mais je trouvais que c'était pas assez.
MARINETTE
( elle s'énerve )
Mais tu es abruti ou quoi ? C'est quoi cette histoire de grosse poitrine;
C'est pas la rubrique rencontres c'est la rubrique locations.
MAURICE
( penaud )
Y'avait
marqué " autres critères ".
MARINETTE
( elle soupire
Autres
critères c'est pour la chambre, pas pour la locataire, abruti !
MAURICE
J'avais
pas compris.
MARINETTE
C'est
normal. Je crois que ton cerveau n'est pas fait pour comprendre. Je suis
persuadé que si on te fait un scanner on va voir qu'il a une forme spéciale.
MAURICE(
étonné )
Une
forme de quoi ?
MARINETTE(
elle s'énerve )
De
nichon, abruti !
Passe
moi l'ordi je vais modifier l'annonce.
Avec la tienne on ne risque pas d'avoir quelqu'un ! ( elle pianote sur
le clavier ) Voilà : paris douzième, loue chambre étudiant, 300 euros.
L'adresse... Letéléphone... Et voila,
c'est parti ! Faut reconnaitre que ça nous ferait du bien ces 300 euros. On n'y
arrive pas avec une seule paye.
MAURICE
C'est
pas de ma faute : j'ais plus le droit de travailler !
MARINETTE
C'est
un peu normal, non ? La dernière fois tu as failli violer la mmmère de ton
patron !
MAURICE
C'est
pas de ma faute, je suis malade.
MARINETTE
( elle s'énerve )
Arrète
de dire c'est pas de ma faute, elle avait
92 ans ! Tu ne crois pas que la date limite de consommation était un peu
dépassée ?
MAURICE
( avec un ton lubrique )
Ouais
! Mais elle avait des gros nichons !
MARINETTE
( exaspérée, elle soupire )
J'ais
beau savoir que tu es malade, c'est pénible quand même !
MAURICE(
il s'excite )
Moi,
j'aime bien les gros nichons !
MARINETTE
( elle crie )
Arrête,
ça suffit!
MAURICE
( penaud, il parle tout bas)
C'est
pas de ma faute, j'aime bien les gros nichons.
MARINETTE
c'est
bon, on a compris! Tu as pris tes cachets ?
MAURICE
J'en
ai pris seulement la moitié d'un parce que Fred vient me faire ma piqure tout à
l'heure.
MARINETTE
Ah
oui, c'est vrai, j'avais oublié! Surtout n'oublie pas qu'il t'a dit de bien
respecter la posologie.
MAURICE
La
quoi ?
MARINETTE
La
dose prescrite; Il a dit que si tu en prend trop ça pourrait avoir des effets
secondaires inconnus.
MAURICE
Il
est un peue énervant, Fred, à se prendre pour un toubib !
MARINETTE
( elle rit )
A
qui tu le dis. Samedi dernier au lieu de
me faire une liste pour les courses il m'a fait une ordonnance.
MAURICE
N'empèche
que c'est quand même grace à moi que tu
as rencontré Fred !
MARINETTE
Grace
à toi, c'est vite dit. C'est surtout parce qu'ils on du remplacer l'ancienne
infirmière !
MAURICE
C'est
pas de ma faute...
MARINETTE
Je
sais, elle avait des gros nichons ! (
elle reprend le journal sur la table et
commence à lire )
MARINETTE
Tiens,
on dirait que ça ne va pas trop bien pour Raoul Irlande, notre cher président
de la république !
MAURICE
Pourquoi
tu dis notre cher président . Je croyais que tu l'aimais pas !
MARINETTE
Je
te confirme. Si je dis cher c'est à cause des impots !
MAURICE
Et
pourquoi tu dis que ça ne va pas bien pour lui . Il est malade ,
MARINETTE
Pire
que ça !
MAURICE
Quoi
! ! Ne me dis pas qu'il a encore déclaré
la guerre ?
MARINETTE
Si,
en quelque sorte !
MAURICE
A
quel pays ?
MARINETTE
Pas
à un pays, à sa tigresse !
MAURICE
( étonné )
Sa
quoi ?
MARINETTE
Sa
nana, Amélie Pinder Muller, et je pense qu’il va prendre grave !
MAURICE
Je
comprends pas !
MARINETTE
Comment
t'expliquer ? Sa gonzesse à Raoul
Irlande c'est une tigresse. Le genre quand tu l'emmerde elle sort les griffes.
MAURICE
Et
alors ?
MARINETTE
Et
alors, Raoul Irlande c'est pas Tarzan !
MAURICE
( perplexe
Tu
sais ça comment, toi ?
MARINETTE
Je
l’ai lu quelque part. Je sais plus si c’est dans Moisi ou dans Paris TRASH ?
MAURICE
C'est
ça l'avantage d'aller chez le coiffeur : on apprend plein de choses ! Bon,
moi, je vais boire un verre chez Bebert
MARINETTE
Fais
attention quan même, la dernière fois tu es revenu complètement exicé par les
seins de sa femme !
MAURICE
( il se dirige vers la porte )
T'inquiètes
pas : Il a divorcé ! Il vient de se
remarier !
MARINETTE
Et
alors, ça n'empèche pas que la nouvelle peut avoir aussi des gros nichons !
MAURICE
( narquois )
Eh
ben non ! ! La nouvelle s'appelle
Marcel et il a une grosse moustache ! Et Bèbert a changé le non de son bar :
avant c'était le Balto, maintenant ça s'appelle
l'asticot amoureux !
MARINETTE
C'est nul !
MAURICE
Pourquoi
? Tu es contre le mariage pour tous ?
Marinette
Non,
mais ils pourraient éviter les noms à la con pour les bistrots !
(
Maurice sort. Marinette va sur le pas de la porte )
MARINETTE
ne
traine pas. N'oublie pas que Fred vient tout à l'heure te faire ta piqure !
ACTE I, Scène 2
(
MARINETTE s'installe à table et reprend la lecture du journal. On sonne à la
porte )
MARINETTE
Entre,
MAURICE, c'est pas fermé ! Tu as oublié quoi ? ( on resonne à la porte.
MARINETTE s'énerve ) Je te dis que c'est ouvert ! ( on resonne à la porte.
MARINETTE se lève et va ouvrir en ralant )
Mais
tu es bouché ou quoi ? Il faut que je te le dise en quoi que c'est pas fermé
?It is not fermed !
(
elle ouvre la porte. Un homme entre. Il est en costume et a un casque intégral
sur la tête )
MARINETTE
( étonnée )
Excuse
me,pardon, excusez moi ! j'ais
l'impression que vous vous trompez, on
n'a pas commandé de pizzas !
(
Moment de silence. L'homme ne bronche pas )
MARINETTE
( elle tape sur le casque )
Eh,
oh, y'a quelqu'un là dedans ? La dame vous dit qu'elle n'a pas commandé de
pizzas !
RAOUL
Vous
faites erreur, madame, je ne suis pas livreur de pizzas !
MARINETTE
( pas convaincue )
Je
ne vous crois pas. Il n'y a que les livreurs de pizzas qui gardent leur casque
quand ils vont chez les gens !
RAOUL
( il montre ses mains vides )
Et
vous en connaissez beaucoup des livreurs de pizzas qui viennent chez les gens
sans pizzas ?
MARINETTE
( perplexe )
Maintenant
que vous le dites... Et vous êtes qui,
alors, un cousin des Daft Punk ?
RAOUL
( il hésite, il se racle la gorge )
Dison
que j'hésite un peu à vous le dire.
MARINETTE
C'est
un peu bizarre ça ! Vous êtes qui vous êtes, non ? Pourquoi vous le diriez pas ?
RAOUL
Parce
que je ne suis pas n'importe qui !
MARINETTE
Comment
qu'il se la pète, le gars ! Je ne suis pas n'importe qui. Vous vous prenez pour
qui ? Pour le président de la république ?!
RAOUL
( il enlève son casque )
Je
ne me prends pas pour le président de la république. Je suis le président de la
république !
MARINETTE
C’est
une blague ? ( elle ouvre la porte et regarde dehors ) Elle est où la caméra ?
RAOUL
Ce
n’est pas une blague !
MARINETTE
( pas convaincue )
Vous
avez vos papiers ?
RAOUL
Pourquoi,
vous êtes de la police ?
MARINETTE
En
quelque sorte, je suis esthéticienne.
RAOUL
( intrigué )
Je
dois avouer que je ne saisis pas !
MARINETTE
( elle lui frotte la joue )
La
peau lisse. Je suis esthéticienne, je rends la peau lisse !
RAOUL
( moqueur )
Je
suppose que c'est drole ! Je peux éventuellement me forcer à rire si ça peut
vous faire plaisir.
MARINETTE
( énervée )
Laissez
tomber ! Vos papiers s'il vous plait !
RAOUL
( il cherche sa carte d’identité et la tend à Marinette )
Voilà
!
MARINETTE
( elle lit la carte et est complètement ébahi )
Oh
la vache ! Le pré, le pré, le pré, le président ! ( elle s'affale sur une
chaise et s'évanouit )
(
Raoul Irlande se penche sur MARINETTE )
RAOUL
Madame,
madame... ( il évente Marinette avec sa
carte d’identité, la remet dans sa poche puis attrape le journal sur la table
pour l'éventer. Ilremarque l'article sur lui sur le journal et commence à le
lire. MARINETTE se réveille. Elle se redresse légèrement )
MARINETTE
ça
vous dérangerait pas de vous occuper un peu de moi au lieu de lire le journal ?Vous voulez un
crayon pour faire le sudoku ?
RAOUL
( il pose le journal sur la table et vient aider Marinette à se lever )
Excusez
moi, je lisais un article sur moi !
MARINETTE
( encore un peu dans les vapes )
Vous
êtes le président de la république,
c'est vrai ?
RAOUL
( il a repris la lecture du journal )
Mais c'est complètement faux !
MARINETTE
( étonnée )
Faudrait
savoir : . vous ’ètes le président de la
république ou pas?
RAOUL
( énervé )
Bien
sur que je suis le président ! Ce que je veux dire c’est que tout ce qui est
dans ce torchon est entièrement faux !
MARINETTE
Vous
n'avez pas viré votre tigresse , Pardon, je voulais dire votre gonzesse ?
RAOUL
Je
ne l'ai pas virée, c'est elle qui est partie.
MARINETTE
Oh,
la mauvaise foi. C'est dingue, ça : vous ne pouvez pas vous empècher de mentir,
vous les hommes politiques !
RAOUL
( énervé )
Ce n’est pas de la politique, c’est ma vie
privée !
MARINETTE
C’est
pareil ! Ma grand-mère disait : menteur
d’un jour, menteur toujours !
RAOUL
Je
vous jure que c’est la vérité !
MARINETTE
Ma
grand-mère disait aussi :on ne croit pas un menteur, même quand il dit la
vérité.
RAOUL
Si
vous pouviez laisser votre grand-mère en dehors de tout ça ! Amélie et moi, nous nous sommes disputés. Avant de partir elle m’a dit
que j’étais un nul, un moins que rien, un charlatan, un escroc, un
stellionataire…
MARINETTE
Sellionataire
?
RAOUL
C'est
quelqu'un qui arrive à vendre à autrui quelque chose qu'il n'a pas !
MARINETTE
C'est
tout vous, ça ! Si elle vous a traité de ce truc là ça devient crédible ! Pourtant dans le
journal ils ne disent pas que c’est elle qui s’est cassée !
RAOUL
Si
les journaux ne disaient que la vérité ils auraient beaucoup moins de pages !Si
vous permettez que j'apporte une petite nuance, disons qu'elle à tout cassé et
qu'elle est partie. ( il montre le coté de son front ) Vous voyez la petite
bosse, là ? Un vase ming offert au général de Gaule par Mao tsé Toung, une
pièce unique qui est partie en miettes quand elle a rencontré mon crane !
MARINETTE
Ah
la vache ! J'espère que vous avez fait un constat pour l'assurance ! Mais c'est
pas sur que ça marche. Moi une fois...
RAOUL
( d'un ton ferme )
Excusez
moi mais je ne suis pas ici pour parler
de vaisselle.
MARINETTE
( grincheuse, elle est un peu contrariée )
ça
va, vous énervez pas ! si je disais ça c'était pour vous rendre service. Vous
êtes là pour quoi, alors ? Je vous préviens, si vous cherchez une meuf, je ne
suis pas libre !
RAOUL
vous
ne risquez rien, nous ne sommes pas du
même monde !
MARINETTE
( elle s'énerve )
Je
sais, monsieur le président. ! Je dirais même que nous ne sommes pas de la même
planète ! Et je pense que ça vous ferait du bien d’atterrir un peu sur la notre
pour savoir ce qui s’y passe !La merde, c'est pas tout de la sentir d'en haut,
il faut marcher dedans de temps en temps pour savoir que ça vous colle aux
pattes !
RAOUL
( gèné )
Pardonnez
moi, mon expression était
maladroite !
MARINETTE
Mal
à droite ou mal à gauche, je m'en fout. Vous êtes nul et puis c'est tout ! ça
ne m'étonne pas qu'elle se soit fait la malle votre gonzesse.
RAOUL
( énervé )
ça
suffit ! Vous savez à qui vous parlez ?Je suis le président de la république !
MARINETTE
Et
moi je vote !
RAOUL
C'est
exact. Veuillez m'excuser, j'ai été un peu fat !
MARINETTE
Un
peu quoi ?
RAOUL
Fat
. C’est du vieux français, ça veux dire prétentieux.
MARINETT
N'importe
quoi ! Vous vous croyez dans le bourgeois ridicule ?
RAOUL
Gentilhomme
!
MARINETTE
Quoi,
gentilhomme ?
RAOUL
Le
bourgeois, il est gentilhomme, pas ridicule.
MARINETTE
Et
alors, ça change quoi ?
RAOUL
Rien
! , Vous avez raison, je suis ridicule !
MARINETTE
Vous
voyez !Qu'est ce qu'on peut perdre comme temps en discussion avec vous ! Bon, c’est pas tout, je ne sais toujours
pas pourquoi vous ête ici ?
RAOUL
(
il hésite, il se racle la gorge )
Comment
vous dire... Vous savez que j'ais des services secrets ?
MARINETTE
Oui
et c'est pas normal !
RAOUL
( étonné )
Et
pourquoi ?
MARINETTE
Parce
que si je sais que vous avez des services secrets ça veut dire que vos services
secrets ils ne sont pas si secrets que ça !
RAOUL
( dubitatif )
De
par le fait ! Bon, passons. Mes services pseudo secrets ont installé un cheval
de Troyes sur l'ordinateur d'Amélie.
MARINETTE
C’est
quoi ce truc la ?
RAOUL
Quel
truc ?
MARINETTE
Le
canasson que vous avez mis dans l’ordinateur de votre femme !
RAOUL
C’est
un logiciel espion qui me tient au courant de tou ce qu’Amélie consulte sur
internet.
MARINETTE
Mais
c'est dégueulasse !
RAOUL
Raison
d'état !
MARINETTE
Raison
d'état, mon oeil ! Moi, j'aurais plutôt
des tas de raisons de penser que c'est juste pour vous que vous faites ça et
pas pour l'état !
RAOUL
L'état
c'est moi !
MARINETTE
ça
y'est, ça recommence ! Encore une grande
phrase ! Vous avez le sens de la formule comme tous les hommes politiques ! A
mon avis, votre Amélie c'est comme ça qu'elle s'est fait avoir ! Et, si elle est comme nous,les français, non seulement elle s'ait fait avoir mais elle
serait aussi un peu cocue que ça ne m'étonnerait pas.
RAOUL
Vous
ne seriez pas dans l'opposition, vous ?
MARINETTE
Si
constater que vous faites des conneries c'est être dans l'opposition, alors j'y
suis ! Mais c'est pas tout de discuter,
expliquez moi ce que vous venez faire chez moi déguisé en livreur de
pizza.
RAOUL
Ce
n'est pas un déguisement; J'ai simplement emprunté le scotère d'Amélie pour
plus de discrétion. C'est une démarche personnelle et incognito !
MARINETTE
Ça
c’est sur, vous n’alliez quand même pas déranger la garde républicaine pour
venir chez moi !Et puis un scooter c’est plus facile à garer que 40 bourrins.
RAOUL
( il s'énerve )
ça
suffit ! Je suis ici pour vous faire une proposition !
MARINETTE
Vous
êtes un teigneux, vous ! Je vous répète que je ne suis pas disponible.
RAOUL
Ce
n'est pas ça du tout. Je vous explique : mes services secrets, pardon, pseudo secrets, on constaté qu'Amélie avait
consulté une annonce proposant une location de chambre et l'adresse et le
numéro de téléphone sont les votres. Elle les a notés dans son smartphone. Donc
c'est qu'elle va vous contacter.
MARINETTE
Parce
que vous espionnez aussi son téléphone ?
RAOUL
Je
n'espionne pas, je me renseigne !
MARINETTE
Pardon,
j'avais encore oublié que vous êtiez un homme politique ! Bon, continuez votre
histoire, je ne vois toujours pas où vous voulez en venir.
RAOUL
Je
sais qu'Amélie prépare un livre sur moi. Un libre très critique qui a pour but de me dévaloriser pour les prochaines
élections et je pense qu'elle compte l'écrire chez vous à l'abri des
indiscrets.
MARINETTE
Dites
donc, elle réagit vite ! Tout ça parce que vous venez de vous séparer.
RAOUL
Pour
tout vous dire, c'est parce qu'elle veut écrire ce livre que nous nous sommes
séparés !
MARINETTE
( intriguée )
Ah,
ouais, d'accord, je comprends mieux ! Et alors ? Vous voulez qu'on l'empèche
d'écrire son livre chez nous. C'est ça ?
RAOUL
Au
contraire !
MARINETTE
Je
comprends plus rien ! Vous savez que votre meuf veut écrire des sales trucs sur
vous et vous ne voulez rien faire ?
RAOUL
Détrompez
vous ! Mes services ont également constaté qu'une autre annonce provenait de la
même adresse d'ordinateur.
MARINETTE
Une
autre annonce ?
RAOUL
Oui,
il y avait une autre annonce à la même adresse !
MARINETTE
Merde,
la chambre avec les gros nichons !
RAOUL
( surpris )
Comment
?
MARINETTE
Vous
avez du voir la première annonce : celle de la chambre avec une forte poitrine
RAOUL ( étonné )
Une
chambre avec une forte poitrine ! Pas vraiment, non ! Il s'agit d'une annonce
de rencontre passée par votre mari. Entre nous soit dit quand vous parliez de
cocu tout à l'heure, si vous achetez un chapeau il faudra penser à prévoir des
trous pour les cornes !J'ai comme l'impression que votre mari n'est pas
totalement satisfait de vos services : il cherche ailleurs !
MARINETTE
Vous
êtes un comique, vous ! Et d'abord ce n'est pas mon mari, c'est mon frère !
RAOUL
Ah,
pardon, maisen fait ça m'est totalement
égal. Un cadre commercial avec un bon salaire et qui en plus aime le golf et la
musique classique c'est tout ce qu'il
faut pour séduire Amélie.
MARINETTE
Merde,
l'annonce bidon !
RAOUL
Qu'est
ce que vous dites ?
MARINETTE
Je
disais que je savais même pas qu'il avait mis une annonce, dis donc !
RAOUL
Je
vous le confirme ! Et les psychologues de mes services ont dit que l'annonce correspondait au profil
d'un grand séducteur.
MARINETTE
Ils
ont dit ça ? Si vous voulez un conseil, il vaudrait mieux changer vos
psychologues !
RAOUL
( il n'a pas entendu )
Et
je voudrais donc que votre frère séduise ma compagne pour que je la fasse
prendre en flagrant délit par quelques photographes de Moisi ou Paris Trash
afin de discréditer tout ce qu'elle pourrait dire dans son livre.
MARINETTE
Vous
êtes sacrément compliqué, vous. Mais que
MAURICE séduise Amélie Pinder Muller je crois aussi que ça serait compliqué !
Laissez tomber, je crois que ça va pas être possible !
raoul
Dix
mille euros !
MARINETTE
( intriguée )
Vous
avez dit quoi ?
RAOUL
10000
euros. Si ça marche je vous donne dix mille euros;
MARINETTE
Ah,
oui, quand même ! Mais vous savez,je ne sais pas si MAURICE...
RAOUL
Quinze
mille !
MARINETTE
C'est
intéressant mais je dois vous dire que par solidarité féminine je n'approuve
pas du tout vos méthodes !
RAOUL
vingt
mille !
MARINETTE
D'un
autre coté, elle a quand même cassé le vase de Mao tsé Toung. Mais en ce qui concerne MAURICE...
RAOUL
(( il s'énerve )
Quoi,
MAURICE, qu'est ce qu'il a MAURICE ?25 000et vous ne me parlez plus de Maurice
!
MARINETTE
25000
! Effectivement à ce prix là Maurice il va vachement mieux !Ce que je voulais
dire c’est que les cours de golf ça coute cher !
RAOUL
Bon,
30000 mais c'est mon dernier prix !
MARINETTE
On
tape là pour 30000. ça ne m'étonne pas que vous ayez du mal a vendre vos
avions, vous ne m'avez pas l'air très doué en négociations !
RAOUL
Heureusement
les chefs d'état sont moins durs que vous en affaires ! Bon, si Amélie veut la
chambre surtout ne la laissez pas repartir !
MARINETTE
ça
risque pas.Pour 30000 euros je fournis même le petit déjeuner !
RAOUL
Faites
attention, elle va sans doute venir chez vous déguisée pour plus de discrétion
!
MARINETTE
Alors
c'est encore plus simple : si je vois une bonne soeur ou une hotesse de l'air
qui veut la chambre c'est que c'est elle !
RAOUL
( il s'énerve )
Ce n'est pas le carnaval, non plus ! Je voulais
dire qu'elle aura sans doute une
perruque et des lunettes noire ! Bon, ce
n'est pas tout, il faut que je rentre à l'élysée sans me faire remarquer. Si
mes services de sécurité savent que je suis sorti comme ça je vais me faire
houspiller ! ( il donne une carte te visite à MARINETTE ) Je vous laisse mon
numéro de portable, tenez moi au courant. ( il sort )
MARINETTE
( elle pose la carte de visite sur la table )
Quelle
histoire ! Mais au moins pour une fois je vais savoir où vont mes impots !
(
on sonne à la porte )
ACTE II, Scène 1
MARINETTE
( elle va ouvrir la porte )
Merde,il
revient ! Si ça se trouve il a revu son
prix à la baisse. Il a du consulter le ministre des finances !
(
elle ouvre la porte. Un homme en blouse blanche entre )
FRED
( Il begaye un peu. il embrasse MARINETTE )
Salut,
ma Nennette. Tu as commandé des pizzas ?
Marinette
Pourquoi,
tu as faim ?
FRED
Non,
Je viens de croiser un livreur.
MARINETTE
C'était
pas un livreur de pizzas.
FRED
Ah! Pourtant j'aurais cru.
MARINETTE
C'étaitRaoul
Irlande, le président de la république !
FRED
( il rit )
C'est
ça ! Et le pape, il passe après pour livrer les souchis ?
MARINETTE
Je
te jure que c'était Raoul Irlande !
FRED
C'est
bon ! Ta blague était nulle, c'est pas la peine d'insister !
MARINETTE
Je
te jure que le président de la république était là il y a 5 minutes !
FRED
( il rit )
D'accord,
je ne veux pas te contrarier !Et tu peux me dire qu’est ce que le président de
la république foutais chez toi ? Il venait te demander des conseils pour
enrayer le chomage ?
MARINETTE
Il
venait me proposer du pognon.
FRED
Ça
se voit que les élections approchent ! Et il voulait te donner combien ?
MARINETTE
30000
euros !
FRED
Rien
que ça ! Et en quel honneur il voulait te donner 30000 euros ?
MARINETTE
pour
que MAURICE drague sa femme !
FRED
(
il éclate de rire )
N'importe
quoi ! ( il prend le nez de Marinette
entre deux doigts )Tu es sure que ça va, toi , Je venais pour faire la piqure
de MAURICE mais je crois que je vais t'en faire une aussi !
MARINETTE
( elle montre à Fred la carte de visite que Raoul Irlande lui a laissée )
Tiens
regarde ça. Est ce que c'est la carte de Allo pizza ?
FRED
( il lit la carte )
C'est
pas possible !
MARINETTE
( triomphante )
Alors
?
FRED
C'est
dingue, ça !
MARINETTE
Tu
vois, qu'est ce que je disais !
FRED
J'en
reviens pas !
MARINETTE
Moi,
non plus.
FRED
La
deuxième pizzas gratuite jusqu'à la fin du mois !
MARINETTE
( stupéfaite )
Quoi
FRED
( il rit )
Je rigole ! C'est bien la carte de visite de
Raoul Irlande. Donc le mec avec le casque de scooter c'était bien le président
de la république ?
MARINETTE
Je
me tue à te le dire !
FRED
Et
pourquoi il avait un casque ?
MARINETTE
Il
était en scooter !
FRED!
Eh ben, je vais te dire, on est vraiment dans la
mouise !
MARINETTE
( étonnée )
Pourquoi
tu dis ça ?
FRED
Mais,
Marinette, tu te rends pas compte : le président de la république en scooter !
Tu imagine le général de Gaulle en Solex ?
Mais alors, c'est quoi cette histoire ? Pourquoi Raoul Irlande veut que
Maurice drague sa femme ,
MARINETTE
Pour
la discréditer parce qu'il y a de l'eau dans le gaz et elle veut écrire un
livre pas sympa sur lui.
FRED
( il éclate de rire )
Effectivement, si elle se tape MAURICE elle va être
discréditée !Maurice et Amélie Pinder Muller ! Je vois le tableau ! Ne me dis
pas que tu as accepté cette proposition
!
MARINETTE
Bien
sur que j'ai accepté !
FRED
Tu
n'aurais pas un peu oublié que MAURICE a une psychonévrose obsessosexuelle ? Tu
le lui as dit à Raoul Irlande ?
MARINETTE
( elle s'énerve un peu )
Non! On a trop besoin de pognon !
FRED
Mais
tu es une grande malade, toi aussi. Tu sais très bien que MAURICE pète les
plombs dès qu'il voit une grosse paire de nibards !
MARINETTE
D’abord
Amélie Pinder Muller a une poitrine tout à fait normale : je l’ai vue en foto
dans Marie Glaire. Et puis de quel droit tu me traite de malade ? Je te signale
que même si tu as une blouse blanche, tu n'es que aide soignant, pas médecin.
Tu as beau avoir la tenue tu n'as pas du tout une tronche de toubib ! !
FRED
Détrompe
toi, ça arrive qu'on m'appelle docteur !
MARINETTE
( elle ricane )
Je
voudrais bien voir ça !
FRED
Et
tu compte faire comment pour que ça accroche entre Maurice et la gonzesse du
président ? Tu sais, à moins d'un
improbable coup de foudre je ne vois pas trop ce qui pourrait se passer.
MARINETTE
Ma
grand mère disait : la foudre est mystérieuse, on ne sait jamais où elle tombe
!
FRED
Tu
ne m'as pas dit qu'elle yoyottait un peu, mémé ? Non, franchement, je crois que tu ferais mieux d'aller acheter
un billet de loto. Ce serait plus sur : tu as une chance sur 19 millions de
gagner 30000 euros !
ACTE II , Scène 2
( on sonne à la porte )
MARINETTE
C'est
Maurice ! Il revient pour sa piqure.
(
MARINETTE va ouvrir , une femme entre. Elle a une énorme paire de seins. Elle a
un imperméable, une perruque et des lunettes noires. elle parle avec un ton
hautain )
AMELIE
Bonjour
madame, je viens pour la chambre.
MARINETTE
( à Fred )
C'est
elle ! Elle a une perruque !
AMELIE
Excusez
moi madame, je viens de vous dire que je viens pour la chambre !
MARINETTE
Oui oui, ,je sais, je suis au courant !
AMELIE
( étonnée )
Vous
êtes au courant ! Et comment êtes vous au courant ?
MARINETTE
Comment
je suis au courant , Effectivement...
FRED
Mais,
voyons, c'est tout à fait normal : elle est au
courant qu'elle a une chambre à louer !
MARINETTE
( satisfaite )
C'est
ça !
AMELIE
( elle s'apperçoit de la présence de Fred )
Ah,
pardon, docteur, je ne vous avais pas vu!
FRED
( il se tourne vers Marinette )
Alors
?
MARINETTE
Alors
quoi ?
FRED
( très fier )
Au
cas où tu n'aurais pas entendu, je te signale qu'elle m'a appelé docteur ! Bon,
c'est pas grave, tout le monde peut se tromper
MARINETT
( de mauvaise foi )
Effectivement
tout le monde peut se tromper. Il n'est pas du tout docteur, madame ! !
AMELIE
( à Fred )
Ah,
pardon, je vous présente mes excuses, professeur !
(
Fred fait une grimace à Marinette )
AMELIE
Quelle
est votre spécialité ?
FRED
Psychiatrie.
Je travaille sur la psychonévrose obsessosexuelle. ( il regarde la grosse
poitrine d'Amélie puis il se tourne ver MARINETTE ) A mon avis il va y avoir du
boulot !
AMELIE
Pourquoi
ddites vous cela ?
FRED
N'en
tenez pas compte, je parlais à Marinette. Ton Marie Glaire tu as du le lire
chez ton dentiste. Ça devait être un vieux numéro !
AMELIE
J’avoue
que je ne comprends pas tout. Et quel est votre nom, professeur ?
FRED
Mon
nom ? Euh... Fred !
AMELIE
C'est
tout ?
MARINETTE
Fred
c'est son nom; Son prénom c'est Sigmund ! !
AMELIE
Sigmund
Fred ! Il me semble connaitre ce nom !Vous avez écrit un livre il me semble ?
FRED
Un
livre ?
MARINETTE
( elle pousse Fred vers la porte )
Mais
bien sur qu'il a écrit un livre : Oui oui chez les psychopathes !
FRED
Justement,à
propos de psychopathe, je crois que ça
va pas être possible du tout !
MARINETTE
Qu'est
ce qi va pas être possible ?
FRED
Maurice
et... ( il montre Amélie d'un signe de la tête en mimant une énorme paire de
seins )
MARINETTE
( elle pousse Fred vers la porte )Bon, Sigmund, tu peux y aller il faut que je
cause avec madame ! ( elle ouvre la
porte et pousse Fred dehors ) Au revoir, professeur !
FRED
( il résiste )
Mais, Marinette...Je te dis que ça va pas être
possible !
MARINETTE ( elle pousse Fred dehors )
Ta
gueule! ( elle claque la porte )
MARINETTE
( à Amélie )
Il
y a des fois où il m'énerve un peu.
AMELIE
Vous
ête très expéditive avec votre médecin !
MARINETTE
C'est
pas mon médecin, c'est mon copain ! Donc,vous
venez pour la chambre ?
AMELIE
C'est
cela. Et quel est le prix déja ? Je ne
me souviens plus
MARINETTE
30000
euros !
AMELIE
( étonnée )
Comment
?
MARINETTE
Pardon, je voulais dire 300 euros. Mais si vous
trouvez que c'est trop cher on peut baisser un peu !
AMELIE
Pas
du tout, je veux absolument cette chambre je vous donne 500 euros et on n'en
parle plus !
MARINETTE
600
?
AMELIE
On
ne va pas discuter pendant deux heures. 1000 euros et c'est mon dernier prix .
MARINETTE
Elle
commence à nous rapporter du pognon cette chambre !
AMELIE
Qu'est
ce que vous dites ?
MARINETTE
Rien.
Je me demandais simplement pourquoi vous
donnez cette somme.
AMELIE
On
va jouer cartes sur table ! ( elle enlève ses lunettes et sa perruque ) Je suis
Amélie Pinder Muller. Je cherche un endroit discret pour écrire un livre.
MARINETTE
( elle feint mal la surprise )
Amélie
Pinder Muller, la femme du président, quelle surprise !
AMELIE
L'ex
femme du président. Ce salaud m'a virée de l'élysée !
MARINETTE
Ce salaud, ce salaud... Vous lui avez quand même
fracassé le vase de Mao Tsé Toung sur la tronche !
AMELIE
J'ai
pris ce que j'avais sous la main !( elle réfléchit ) Mais comment savez vous cela ? ça s'est passé
ce matin.
MARINETTE
(embètée )
Je
sais pas, j'ai du l'entendre à la radio.
AMELIE
Certainement
pas ! Cela s'est passé dans notre
appartement privé à l'abri de tout
journaliste!
MARINETTE
Donc si je l'ai pas entendu à la radio c'est que
je l'ai entendu ailleurs !( elle fait un petit rire idiot ) ça c'est sur
!Voila, c'est ça : je l'ai entendu ailleurs !
AMELIE
( soupçonneuse )
Et
c'est où ce ailleurs ?
MARINETTE
C'est
une excellente question ! D'ailleurs je me pose la même ! C'est où ce ailleurs
?
AMELIE
( elle s'énerve )
Je
vais changer ma question : qui vous a dit que j'ai cassé un vase sur la tête de
Raoul Irlande ?
MARINETTE
( elle se tape sur le front )
ça
y'est, ça me revient ! C'est l'assureur ! !
AMELIE
L'assureur
! Et qu'est ce qu'il vient faire là votre assureur ?
MARINETTE
Je
vais vous expliquer. J'ai appelé mon
assureur ce matin parce que j'avais une fuite et ben, figurez vous que votre
jules, enfin je veux dire le président, appelait en même temps pour se faire
rembourser son vase chinois !
AMELIE
C'est
impossible !
MARINETTE
Vous
avez tout à fait raison, c'est impossible!
AMELIE
J'en
était sure !
MARINETTE
Eh oui, cet enfoiré d'assureur il remboursent les vases chinois
de chez Tati mais pas ceux de Mao Tsé Toung !
AMELIE
Et
c'est l'assureur qui vous a dit que c'est moi qui avait cassé le vase sur la
tète du président ?
MARINETTE
Oui.
Euh... Non ! Il m'a passé le président parce qu'il était bien embèté et là...
AMELIE
Là quoi ?
MARINETT
Là
, Eh bien là... Je lui ai dit d'appeler
Julien Courbet sur RTL !
AMELIE
( stupéfaite )
Vous
lui avez dit d'appeler Julien Courbet sur RTL ! C'est cela...
MARINETTE
Bien
sur ! C'est pas parce qu'on est président de la république qu'on doit se
laisser avoir par un assureur !
AMELIE
( pas convaincue )
Bon,
passons ! ( petit silence ) Le
professeurSigmund Fred habite ici avec
vous ?
MARINETTE
Non,
je vis avec mon frère Maurice. Il est célibataire;.
AMELIE
( contrariée )
Célibataire
!C'est un peu gènant ! Du coup je ne sais pas si je vais garder cette chambre.
J'ais besoin de beaucoup de calme et je ne voudrais pas que votre frère
m'importune. Je vais vous faire une
confidence : depuis que j'ai fait refaire ma poitrine à la demande de Raoul je
plais énormément aux hommes. Je crains que cela excite un peu votre frère !
MARINETTE
( elle regarde la grosse poitrine d'Amélie. Elle se racle la gorge. Elle pense à Maurice )
Effectivement,
y'a un problème !
AMELI
C'est
embètant !Je ne vais pas pouvoir rester !
MARINETTE
( petit silence, elle réfléchit pour trouver une réponse )
Non,
non,attendez ! C'est pas vraiment un
problème. J'ais simplement l'impression
qu'il y en a un qui est plus petit que l'autre, non ?
AMELI
( elle se touche la poitrine )
Pas
du tout ! ça doit être une illusion d'optique. Donc, à votre avis, je ne risque
rien. Votre frère n'aime pas les gros seins ?
MARINETTE(
elle se racle la gorge et dit avec une
petite voix )
C'est
pas exactement ça : !Il aime bien. Il
aime même beaucoup !
AMELIE
Alors
il y a un problème !
MARINETTE
Bon,
comme vous insistez, je vais vous avouer quelque chose. Les gros seins ça le
stresse !
AMELIE
C'est
terrible, ça !
MARINETTE
A
qui le dites vous !
(
petit silence )
AMELIE
C'est
sans doute psychologique, non ?
MARINETTE
( elle commence à s'énerver )
Non,
c'est mécanique : c'est parce qu'il a
des petites mains. ça vous va comme réponse ?
AMELIE
( interloquée )
Il
a des petites mains !
MARINETTE
( elle mime des gros seins et des petites mains )
Des
gros seins... Des petites mains...
AMELIE
Ah
,oui, d'accord !
MARINETTE
ça
le complexe alors si vous pouviez les
planquer un peuvos melons ça le traumatiserais un peu moins !
AMELIE
Je
comprend, je vais faire un effort !Il fait quoicomme métier, votre frère ?
MARINETTE
Il
est... Il est directeur commercial !
AMELIE
Directeur
commercial !C'est bien ça ! Et dans quoi ?
MARINETTE
Dans
le commerce ! Bon, assez parlé, je vais vous montrer la chambre.
(
elle sort avec Amélie )
ACTE II, Scène 3
( la porte s'ouvre et Maurice entre. Il
va vers la table et prend l'ordinateur. Il tapote sur le clavier )
MAURICE
Oh
la, la, la, la la ! C'est pas possible des nichons pareils ! Et celle là ! Ah
la vache !
MARINETTE
( elle revient, elle a entendu Maurice )
Tu
es déja revenu ?
MAURICE
Ouais.
Pour la piqure.
MARINETTE
Merde,
la piqure ! J'ai viré Fred et j'ai
oublié la piqure !
MAURICE
Tinquiète
pas, il a dit que tant que je ne suis pas exposé à une vraie paire de gros nichons on ne
risque rien !
MARINETTE
( inquiète )
Justement
!
MAURICE
Justement
quoi ? On n'est que tous les deux.
(
Amélie apparait derrière Marinette qui ne la voit pas )
MAURICE
( avec une drole de voix )
Ah
non, tiens, on est pas que tous les deux
!
MAURICE
(il est hypnotisé par la poitrine d'Amélie.
il gromelle )
Arhgrlghrlhgr
!
MARINETTE
Qu'est
ce qu'il se passe, Maurice ? Qu'est ce qu'il te prends ?
(
maurice ne répond pas. Il reste la bouche ouverte )
AMELIE
( à Marinette )
La
douche ne fonctionne pas, c'est normal , ( elle s'approche en face de Maurice )
MAURICE ( il
émet un grognement )
Arrghl
!
AMELIE
( à Marinette
Qu'est
ce qu'il a dit ?
MARINETTE
Arrrghl
!)
AMELIE
C'est
qui ,
MARINETTE
C'est
Maurice, mon frère !
(
Maurice émet un autre grognement )
AMELIE
Il
a l'air bizarre; Qu'est ce qu'il a ?Un
malaise ?
MARINETTE
Pas
du tout ! Il va très bien !
(
Maurice continue à grogner )
AMELIE
Je
vous jure qu'il a l'air bizarre : il grogne !
MARINETTE
Mais non, il grogne pas !
(
Maurice grogne encore une fois )
AMELIE
( étonnée )
Excusez
moi mais je vous assure qu'il grogne !
MARINETTE
( elle s'énerve )
Et
moi je vous dis qu'il grogne pas !
AMELIE
( elle aussi elle s'énerve )
Je
ne suis pas folle quand même ! Vous pouvez me dire ce qu'il fait, alors, s'il
ne grogne pas ?
MARINETTE
il
gargamelle !
AMELIE
( très surprise )
Il
gargamelle , Et vous pouvez me dire pourquoi il gargamelle ?
MARINETTE
Je
peux vous le dire... Je peux vous le dire
mais si vous me promettez de ne rien dire à personne !
AMELIE
( intriguée )
Je
vous le promets. Je suis curieuse de
savoir. Cela a l'air tellement
mystérieux !
(
Maurice grogne encore )
MARINETTE
Il
gargamelle parce qu'il est en pleine méditation !
AMELIE
C'est
fou, ça !
MARINETTE
Vous
croyez pas si bien dire !
(
Maurice pousse un hurlement de loup )
AMELIE
C'est
très impressionant; Et pourquoi médite t'il ?
MARINETTE
J’en
sais rien, moi ! Vous en avez des questions !
AMELIE
( elle s’énerve )
Ne
me dites pas qu’il médite comme ça, san raison ! Il est arrivé, il s’est
installé à la table et il s’est dit : « tiens et si je méditais un
petit coup !
MARINETTE
( elle ne sait pas quoi répondre )
Ben
non !
AMELIE
Alors,
pourquoi médite t’il ?
MARINETTE
( elle a une inspiration )
Mais
c’est vrai, qu’est ce que je suis bète, j’avais oublié !
AMELIE
Vous
aviez oublié qu’il méditait ?
MARINETTE
Non,
qu’il est kloubistonichonien !
AMELIE
Il
est quoi ?
MARINETTE
kloubistonichonien
! C'est une espèce de philosophie religieuse. C'est super balaize. Ils on même refusé le Dalaï Lama ! C'est vous dire !
AMELIE
En
effet, et ça vient d'où cette pratique ?
MARINETTE
Du
Kloubistan ! On est allé en vacances là
bas l'année dernière.
AMELIE
Étonnant
! D'où vous est venue cette idée ?
MARINETTE
C'est
Maurice !
AMELIE
Qui
en a eu l'idée ?
MARINETTE
Non,
il a gagné à questions pour un champions; Ils offrent toujours des voyages à la
con !
MAURICE
( il se redresse et montre la poitrine
d'Amélie du doigt ) Les ni, les nini, les nichons !
AMELIE
Qu'est
ce qu'il dit ?Je ne comprends pas très bien !
MARINETTE
Les
cornichons ! Il dit les cornichons. Quand il médite il faut lui donner des
cornichons. Cherchez pas à comprendre, c'est dans leur religion !
AMELIE
C'est
vraiment passionnant !
ACTE II, Scène 4
(
la porte s'ouvre et Fred entre )
AMELIE
Professeur
Fred ! Quelle joie de vous revoir
!Qu'est ce qui nous vaut le plaisir de votre retour ?
FRED
( il est essouflé )
La
piqure. Je suis parti sans faire la piqure !
MAURICE
Les
nini, les nini, les nichons !
FRED
Heureusement
que je suis revenu. Je crois qu'il y a urgence!
AMELIE
Oui,
il veut des cornichons !
FRED
Des
cornichons ?
MARINETTE
Je
t'expliquerai. Fais lui sa piqure !
(
Fred sort une seringue de sa poche et fait la piqure à Maurice qui se calme )
AMELIE
Je
ne savais pas que ça se faisait en
piqure les cornichons. C'est très moderne cette religion !
FRED
C'est
quoi cette histoire de religion ?
AMELIE
Votre
compagne m'a dit tout à l'heure de n'en parler à personne mais je suppose que
vous êtes au courant ?
FRED
Au
courant de quoi ?
AMELIE
Que
Maurice est kloubistonichonien et qu'il lui faut une piqure de cornichons
pendant sa méditation !
FRED
Maurice
est Mkloubistonichonien et il lui faut des piqures de cornichons...
MARINETTE
Quand
il médite !
AMELIE
C'est
une religion du Kloubistan. Vous n'y étiez pas, vous, au Kloubistan ?
FRED
( il soupire )
Non
,apparament j'étais pas invité ! ( il
s'adresse à Marinette ) C'est où, ça, le Kloubistan ?
MARINETTE
Entre
le Nénékistan et le Biggnibarland !
FRED
Bien,
bien, bien,bien... Je vais peut être passer à la pharmacie chercher d'autres
piqures, moi !
Amelie
D'autres
piqures de cornichon ?
FRED
Mais
Pas du tout ! La piqure que je viens de faire à Maurice c'est sa piqure pour...
MARINETTE
(elle s'énerve )
Oh
! Tu veux me faire perdre 30000 euros ou quoi !
FRED
( il vient de comprendre )
Aaaaaaaaaaaaahhh
! OK !Ouiiiiiiiiiii, Maurice est boulistochien et il médite en mangeant des
concombres. C'est vrai que j'ais un peu de mal à m'habituer !
AMELIE
C'est quoi cette histoire de 30000 euros ?
MARINETTE
( énervée )
C'est
le prix des piqures. C'est des cornichons exotiques, ça coute cher !
FRED
( il se tourne ver Maurice qui est complètement dans le cirage )
ça
va Momo ?
MAURICE
( endormi )
ça
va, ça va ! Je crois que je vais aller dormir. ( il se lève et part )
AMELIE
C'est
fou l'effet que ça lui fait cette méditation ! Moi aussi je crois que je vais
aller me reposer un peu si cela ne vous dérange pas. ( elle sort )
FRED
Tu
pourrais m'expliquer ?
MARINETTE
( abattue )
Non
! Je t'avoue que je n'arrive plus à suivre. J'aurais du prendre des notes ! (
elle s'affale sur une chaise )
J'en
peux plus ! Je crois qu'on va laisser tomber ces 30000 euros !
FRED
Ouais,
ça serait plus raisonnable ! Mais je vais rester quand même un peu. Je viens de
faire la piqure mais elle a des si gros nichons que ça pourrait ne pas suffir !
ACTE III, Scène 1
( on sonne à la porte )
FRED
Bouge pas, je vais ouvrir ! ( il va ouvrir.
( Un homme avec un casque intégral entre )
FRED
Vous
avez du vous tromper, on n'a pas commandé de pizzas !
(
l'homme enlève son casque et le pose par terre près de la porte. C'est Raoul
Irlande )
RAOUL
ça
commence à devenir un peu pesant cette histoire de pizzas !
(
Fred vient se mettre devant Raoul Irlande, il se met au garde à vous et fait le
salut militaire )
MARINETTE
( A Fred )
Tu
fais quoi, là ?
FRED
Tu
sais qui c'est ?
MARINETTE
Qui
c'est qui ?
FRED
Lui
! Au cas où tu n'aurais pas remarqué, c’est le président de la république !
MARINETTE
Et
alors ?
FRED
( il est toujours au garde à vous en train de saluer
Mais t'es dingue ou quoi ? Je me met au garde
à vous, c'est obligatoire !
MARINETTE
( pas convaincue )
Tu
es sur ?
FRED
( il s'énerve )
Absolument;
On doit se mettre au garde à vous devant le président de la république !
MARINETTE
C'est
nouveau ça !
FRED
Mais
pas du tout ! Déja au moyen age on se mettait au garde à vous devant le
président de la république.
MARINETTE ( elle rit )
Maintenant
que tu le dis, je crois même qu'il y avait des hommes de cro magnon au garde à
vous sur les murs de la grotte de lascaux !
RAOUL
( il s'adresse à Fred )
Rompez,
mon vieux, rompez ! ( il s'adresse à
Marinette ) C'est qui ce guignol ?
MARINETTE
( elle s'énerve. Le ton employé par RaoulIrlande ne lui plait pas )
C'est
le professeur Fred !
RAOUL
Excusez
moi, professeur ! ( il s'adresse à Marinette )
On peut parler devant lui ?
MARINETTE
Oui,
c'est mon jules ! Vous pouvez me dire ce que vous foutez là ?
RAOUL
Je
viens aux nouvelles : vous deviez me tenir au courant !
MARINETTE
Au
courant de quoi ? Il ne s'est encore rien passé
RAOUL
Amélie
est ici ?
MARINETTE
Oui
mais je crois que c'est mal barré !
RAOUL
C’est
très embètant, n'oubliez pas les 30000 euros !
MARINETTE
( elle soupire )
Je
sais, j’arrète pas d’y penser !
RAOUL
Et
pourquoi dites vous que c'est mal barré
MARINETTE
( elle soupire )
Je
pense qu'il vaut mieux que je vous dise la vérité!( petit silence ) En fait il y a un problème avec Maurice;...
FRED
Il
est devenu kloubistonichonien !
RAOUL
( étonné )
kloubistonichonien... ! Et
c'est grave, docteur ?
MARINETTE
( à Fred )
Mais
t'es con ou quoi , ça n'a rien à voir !C'était pour tout à l'heure !
FRED
( il s'énerve aussi )
Faudrait
savoir !Donc des fois il est kloubistonichonien et des fois il est pas
kloubistonichonien. Alors explique moi
quand est ce qu'il doit être kloubistonichonien et quand est ce qu'il doit pas
être kloubistonichonien !
RAOUL
( il se racle la gorge )
Excusez
moi si je dérange mais c'est quoi kloubistonichonien ?
MARINETTE
( encore énervée )
Ah
vous, ça va ! C'est déja assez compliqué
comme ça !
FRED
Mais
t'es folle ! C'est le président de la république ! On parle pas comme ça au président de la
république !
RAOUL
Merci,
mon vieux !
FRED
Pour
vous expliquer, monsieur le président, je dois vous informer que pour le moment
Maurice n'est plus kloubistonichonien. Tout à l'heur il l'était mais là il ne
l'est plus ! ça s'est arrèté ! D'un seul coup, comme ça ! On n'a jamais compris
pourquoi ! Je pense que ça reviendra peut être un jour mais pour l'instant il
ne l'est plus !
RAOUL
Effectivement,
c'est beaucoup plus clair ! Mais du coup je ne sais toujours pas pourquoi votre
frère ne pourra pas séduire Amélie.
MARINETTE
C'est
le mot qui convient : il ne pourra pas !
RAOUL
ça
y'est j'ai compris ! Il est gay !
MARINETTE
Pas
du tout.
RAOUL
Il
est impuissant !
MARINETTE
Absolument
pas ! Comment dire, disons que quand il regarde votre femme ça le bloque !
RAOUL
ça
y'est, je comprends :il est timide ! Rassurez vous, il ne résistera pas
longtemps à la grosse poitrine D’Amélie !Personne n'y résiste.
MARINETTE
( elle s’énerve )
Je
vous dit que c’est impossible, ça ne peut pas marcher du tout entre Maurice et
Amélie !
(
on entend le bruit d'un couple qui fait l'amour )
RAOUL
( étonné )
C'est
quoi ce bruit ?
MARINETTE
( étonnée aussi )
Quel
bruit ?
RAOUL
( il montre la porte vers les chambres )
Je
ne rève pas, ça vient de là, il y a des gens qui font l’amour !
FRED
Effectivement,
si j'ai bien suivi mes cours, c'est le bruit d'une copulation hétérosexuelle sans intention de reproduire
la race humaine.
MARINETT
( elle siffle d'admiration )
Dis
donc, tu cause bien toi, maintenant que tu es professeur !
RAOUL
Et
qui fait ce bruit ?
MARINETTE
Sachant
que de l'autre coté il y a seulement votre femme et Maurice, je vous laisse
déduire .
RAOUL
Vous
voulez dire que votre frère et Amélie...
MARINETTE
On
dirait que oui ! Je comprends pas très bien comment c'est arrivé mais c'est
arrivé !
FRED
Tout
compte fait elle yoyotait pas tant que ça mémé !
RAOUL
Que
voulez vous dire ?
FRED
La
foudre est mystérieuse, on ne sait jamais où elle tombe !
( Amélie entre dans la pièce sans faire
de bruit. Personne ne la voit Le bruit de l'accouplement continue. )
RAOUL
( il s'énerve ) )
Je
vous signale que je vous avais promis 30000 euros pour que votre frère séduise
Amélie, pas pour qu'il copule avec elle !
MARINETTE
Qu'est
ce que vous voulez, parfois il y a des dommages collatéraux !
(
le bruit del’accouplement continue )
AMELIE
( elle vient devant Raoul Irlande )
RAOUL
Bibiche!
Tu es là ? Quelle surprise !
AMELIE
Bien
sur que je suis là ! Tu voulais que je sois où ? Dans le lit de l’autre
dégénéré ?
RAOUL ( très gèné )
Mais,
pas du tout, bibiche !
(
le bruit de l'accouplement s'arrète )
AMELIE
C'était
donc ça cette histoire de 30000 euros ! Je te signale que si tu veux vraiment
que je me prostitue il va falloir sacrément augmenter tes tarifs !
RAOUL
Calme
toi, bibiche, je vais t'expliquer !
AMELIE
Tu
peux garder tes explications pour mes avocats, pauvre con. Et je t'en supplie,
ne m'appelle plus bibiche !
FRED
C'est
bète, je trouve ça joli, moi, bibiche !
AMELIE
( énervée )
Ah,
vous professeur, fermez la ! Allez
plutôt vous occuper de l'autre taré qui se pignole dans sachambre devant un
porno avec des filles à protubérences mammaires démesurées !
RAOUL ( à Marinette )
Vous
pourrez me donnez les coordonnées du film, ça m'intéresse aussi !
AMELIE
C'est
ça, espèce d'obsédé ! ( elle s'adresse
à Marinette ) Quand je pense que j'ai fait refaire plusieurs fois mes seins
pour lui faire plaisir !C'est simple, il pensait plus à la taille de ma poitrine qu'au budget de la France. Plus
ça allait plus le volume de mes seins devenait
proportionnel à celui du déficit
budgétaire de la France : ça augmentait tous les mois !
RAOUL
Bibiche,
je t’en prie…
AMELIE
( en furie )
Je
t'ai dit de ne plus m'appeler bibiche !
RAOUL
D'accord,
bibiche !
AMELIE
Ta
gueule !
FRED
Vous
pourriez être polie, vous parlez au
président de la république !
AMELIE
( furieuse )
Occupez
vous de vos oignons ! Je parle à un minable ! ( elles s'adresse à Raoul
Irlande ) Un minable, un nul, un escroc,
un charlatan, un aigrefin, une crapule,un hableur, un margoulin !
RAOUL
C'est
tout ?
MARINETTE
Non,
elle a oublié stellionataire !
RAOUL
Je
vous remercie de le préciser !
AMELIE
Et
radin aussi ! Quand je pense que tu as téléphoné à Julien Courbet pour te faire
rembourser le vase de Mao Tsé Toung !C'est vraiment petit de ta part !
RAOUL
( étonné )
Mais
pas du tout ! Qu'est ce que c'est que cette histoire ?
AMELIE
( elle montre Marinette )
C'est
elle qui me l'a dit !
MARINETTE
( à Raoul Irlande )
Vous
savez, il est très efficace Julien Courbet !
RAOUL
Mais
je m'en fout moi de Julien Courbet !
AMELIE
Et
menteur, en plus !
MARINETTE
Oui,
ça je le lui ai déja dit !
AMELIE
C'est
plus fort que lui : il ne peut pas s'empècher de mentir !
MARINETTE
Ma
grand mère disait : on ne peut pas plus empècher un menteur de mentir qu'un
chien d'aboyer !
RAOUL
( il éclate )
Ne
me parlez plus de votre grand mère, s'il vous plait !Je ne supporte plus
d'entendre parler de votre grand mère ! Si vous me parlez encore une fois de
votre grand mère je... Je... Je...
MARINETTE
Vous
faites quoi , Vous appelez le G I G N
?
RAOUL
( tellement énervé qu'il a du mal à parler )
Non,
je... Je...
FRED
Vous
appelez le porte avions Charles de Gaule ?
RAOUL
Non,
je... Je...
AMELIE
Crache
le morceau ! C'est énervant à la fin !
MARINETTE
et FRED
Alors,
vous faites quoi ?
RAOUL ( il réfléchit quelques secondes et dit avec une petite voix )
Je
pleure
FRED
Je
crois qu'il craque. Il va falloir lui faire une piqure !
AMELIE
C'est
ça, faites lui une piqure de cornichons;
Comme ça après il pourra aller se reposer dans la chambre avec l'autre
débile mental ! !
(
elle s'adresse à Raoul )
Je
te laisse continuer tes magouilles avec
ces minables, moi je pars ! Et je te signale que tu auras de mes nouvelles !
(
elle attrape le casque par terre et sort enclaquant la porte )
Raoul(
avec une petite voix )
Au
revoir, bibiche !
(
la porte s’ouvre et Amélie passe la tête )
AMELIE
( elle hurle )
Ne
m’appelle plus bibiche ! ( elle reclaque
la porte )
FRED
J’ais
l’impression qu’elle ne veut plus que vous l’appeliez bibiche !
RAOUL
Elle
a toujours été un peu soupe au lait ! Je
suis certain qu'elle va revenir !
MARINETTE
ça
m'étonnerais.
RAOUL
Pourquoi
dites vous cela ?
MARINETTE
Elle
a pris le casque de scooter !
FRED
Oui,
mais elle n'a pas les clés du scooter !
RAOUL
Je
crains que si, ce scootère est à elle !
FRED
C'est
ce que je disais : la France est dans la mouise !
RAOUL
Qu'est
ce qui vous fait dire cela ?
FRED
Le
président de la république n'a même plus les moyens de s'acheter un scooter à
lui !
MARINETTE
Sauf
votre respect, monsieur le président, je crois que vous l'avez dans le baba !
RAOUL
Je
le crains fort et encore plus que vous
ne le croyez.
FRED
C'est
à dire ?
RAOUL
Non
seulement le livre qu'elle va écrire sur moi va être encore pire que je ne le
pensais mais d'autre part je suis coincé chez vous !
MARINETTE
Pourquoi
?
RAOUL
Parce
que je suis encore sorti incognito de l'élysée et que si j'appelle mon service
de sécurité pour venir me chercher je vais me faire enguirlander !
MARINETTE
C'est
bien la peine d'être président de la république !
RAOUL
Si
vous saviez, ma pauvre dame ! Et je ne peux pas sortir prendre un taxi car on
va me reconnaitre. Mais j'ais une idée,
professeur : vous pourriez peut être me
reconduire en voiture ?
FRED
C'est
pas possible, j'ais qu'un vélo ! La fonction publique hospitalière ça a eu payé
mais ça paye plus !
MARINETTE
Vous
pourriez rentrer discrètement à pied ou en métro !
RAOUL
C'est
impossible ! Vous imaginez le scandale si on me voit me promener tout seul dans
larue ou dans le métro. L'opposition va me tomber dessus !
MARINETTE
Un
peu plus, un peux moins !
RAOUL
Qu'est
ce que vous voulez dire ?
MARINETTE
Vous
savez à moins 35 pour cent dans les sondages vous ne vraignez plus grand chose
!
RAOUL
Certes
!
FRED
( il se tape sur le front )
Je
crois que j'ais une idée !
MARINETTE
( elle tapote sur la tempe de Fred )
On
dirait que ça te réussit dêtre professeur, toi! C'est quoi ton idée ?
FRED
Tu
sais Bebert, le patron du café où va Maurice, je crois qu'il a une camionette !
RAOUL
Eh
bien, c'est parfait, ça ! Appelez ce Robert et demandez lui de passer me
chercher. Je peux acheter son silence, je viens d'économiser 30000 euros.
FRED
C'est
pas Robert, c'est Hubert. Mais il n'aime pas qu'on l'appelle Hubert parc que la
plupart de ses clients sont des chauffeurs de taxis " !
RAOUL
Je
comprends ! Appelez donc ce Hubert pour qu'il me ramène à l'élysée et qu'on en
parle plus !
MARINETTE
Je
crois que ça va pas être possible !
RAOUL
Vous
avez bien un téléphone, non ?
MARINETTE
Oui,
mais c'est Bèbert...
RAOUL
Je
vous arrètes tout de suite : on ne va pas recommencer à marchander. Je lui
donne les 30000 euros et on n'en parle plus !
Appelez moi tout de suite ce Bèbert !
MARINETTE ( hésitante )
Oui,
mais Bèbert...
RAOUL
( il s'énerve )
Qu'est
ce qu'il a bèbert ,
MARINETTE
Dites
plutot qu'est ce qu'il n'a pas Bèbert !
Il n'a plus de permis !
RAOUL
( d'une voix désespèrée ))
Vous
avez décidé de toujours me contrarier, vous ?
MARINETTE
Pas
du tout. C'est juste que Bèbert il est pas fainéant sur le lever de coude. Il a
le verre solidaire !Alors son permis il a fait comme les vapeurs d'alcool : il
s'est évaporé !
FRED
( il se tape le front )
J'ais
une idée !
MARINETTE
Encore
!On frole le prix nobel, là ! C'est quoi
ta nouvelle idée ?
FRED
Il
faut qu'il se déguise pour sortir !
MARINETTE
Qui,
Bèbert ?
FRED
( il montre Raoul Irlande )
Non,
lui !
RAOUL
Me
déguiser ! Mais me déguiser en quoi ?
MARINETTE
Vous
avez raison, c'est pas évident !
FRED
( il se tape le front )
J'ais
une idée !
RAOUL
Faites
attention quand même,mon vieux, ça va
commencer à chauffer !
FRED
Il
n'a qu'à se déguiser en femme. Personne ne pourra le reconnaitre.
MARINETTE(
elle regarde Raoul Irlande )
En
femme ! Tu rigole ou quoi ? Il n'a pas
du tout l'air d'une femme !
RAOUL
Détrompez
vous, on me dit souvent que j'ais des cotés très féminins !
MARINETTE
A
part le coté dépensier, je vois pas !
FRED
Mais
si, tu lui prètes quelques fringues et hop, ni vu ni connu, je t'embrouille !
MARINETTE
C'est
pas con mais ça va pas être possible, il ne fait pas du tout la même taille que
moi !
FRED
Je
crois qu'il reste des affaires de ta mère dans un placard, ça devrait aller !
RAOUL
Des
affaires de sa mère ? ça risque de ne plus être à la mode !
MARINETTE
C'est
bon, Fred, on peut l'habiller en nana : il a déja un caractère de gonzesse !
RAOUL
N'abusez
pas non plus ! Je vous signale par contre que j'ai peut être un caractère de
gonzesse, comme vous dites, mais pour les cheveux je crois que je ne vais pas
être crédible ( il montre ses cheveux )
MARINETTE
M'ouais...
Vous avez raison, je crois que ça va pas le faire !
FRED
J'ais
une idée !
RAOUL
et MARINETTE ( ensemble )
Encore
!
FRED
( il attrape la perruque d'Amélie qui était restée sur la table et la met sur
la tête de Raoul )
MARINETTE
Eh
ben, voila ! C'est pas encore Miss France mais y'a du progrès ! ( elle prend
Raoul par la main ) Allez, venez avec moi monsieur le président, on va voir ce
qu'on peut faire !
ACTE III Scène 1
( Fred va vers la table et s'installe
devant l'ordinateur )
FRED
Oh,
la, la, la, la !
(
Maurice entre, il baille )
FRED
Tiens,
Maurice ! Alors, ça va mieux ?
MAURICE
( il regarde autour de lui )
Ouais
! Qu'est ce que tu fais ?
FRED
( embèté )
Rien
! Je cherche un truc sur le bon coin
MAURICE
( il regarde l'écran de l'ordinateur )
Le
bon coin ! Tu devrais rafraichir la page,
l'ordinateur est resté coincé sur le dernier site que j'ai consulté !
FRED
( gèné )
D'accord,
je reconnais, , moi aussi j'aime les gros nichons !
MAURICE
A
propos de gros nichons, elle est partie la locataire ? Je l'ai entendu crier.
Qu'est ce qu'elle avait ?
FRED
Je
crois qu'elle n'aime pas les kloubistonichoniens !
MAURICE
( étonné )
Les
quoi ?
FRED
C’est
trop long à expliquer, tu demanderas à ta soeur !
MAURICE
Elle
est où ?
FRED
Avec
le président de la république !
MAURICE
Je
te signale que je suis atteint de psychonévrose obsessosexuelle, pas de débilitémental !
FRED
Je
te jure que c'est vrai !
(
Marinette revient seule )
FRED
Il
est où, Raoul ?
MARINETTE
Il
finit de se préparer. Tout compte fait c'est une vraie chochotte !Il hésite
entre des collants chair ou noirs !
MAURICE
C'est
qui Raoul ?
MARINETTE
Le
président de la république !
MAURICE
ça
va, tu vas pas t'y mettre toi aussi !
( Raoul entre dans la pièce habillé en
femme Il est habillé comme les vamps et a ses chaussures d'homme )
RAOUL
Pour
les chaussures à talons de votre mère ça n'allait pas du tout alors j'ai gardé
les miennes !( Il soupèse sa poitrine
qui est énorme. Maurice le regarde, il est tétanisé )
RAOUL
Tout
compte fait, j'ai rajouté un peu de garniture. J'adore les gros nichons ! !
FRED
( paniqué )
Fallait
pas, malheureux !
RAOUL
Mais
si, mon vieux, ça me fait une poitrine superbe !
FRED(
il regarde Maurice et panique )
Enlevez
moi tout de suite ces nichons !
RAOUL
( étonné )
Pourquoi
? ( il soupèse à nouveau sa poitrine ) C'est plutot attrayant !
( maurice se met à grogner )
MAURICE
Les
ni, les nini, les nichons...
RAOUL
C'est
qui ?
MARINETTE
C'est
Maurice.
(
MAURICE
Les
ni, les nini, les nichons !
RAOUL
Qu'est
ce qu'il dit ?
( personne ne répond. Maurice continue
à grogner )
MAURICE
Les
nini, les nini, les nichons !
RAOUL
Dites
moi si je me trompe, il n'a pas l'air bien !
FRED
( affolé )
Je
vous le confirme !Enlevez moi tout de suite vos nichons !
RAOUL
Ah,
oui, je comprends, c'est son kloubistonichonisme qui le reprend !
MARINETTE
( affolée )
Monsieur
le président, dénichonisez bous immédiatement ! Va y avoir du grabuge !
(
Maurice se précipite sur Raoul en hurlant )
MAURICE
Les
nichons ! Les nichons !
(
Raoul pousse un cri de frayeur )
RAOUL
Au
secours !
FRED
( à Raoul )
Vite,
grimpez sur la table !
(
Raoul saute sur la table
MAURICE
( il hurle )
Les
nichons !
MARINETTE
( à Fred )
Fais
lui une piqure !
FRED
( paniqué )
J'en
n'ais plus, j'en avais qu'une seule ! Attrappe la boite de cachets !
(
Marinette attrappe une boite de cachets, ouvre la bouche de Maurice et verse
entièrement la boite. Maurice se calme )
FRED
T'as
fait quoi, là ?
MARINETTE
Tu
m'as dit de lui donner ses cachets !
FRED
( il s'énerve )
Mais
t'es complètement folle ! Je t'ai dit de
lui donner ses cachets, pas toute la boite !
MARINETTE
Et ça
change quoi ?
FRED
Et
la posologie ! Il ne faut pas donner plus de 2 cachets sinon il y a des effets
secondaires inconnus !
(
Maurice s'est assis sur une chaise. Il
ne bouge plus, comme hypnotisé )
RAOUL
( il est debout sur la table )
Je
peux descendre ?
FRED
( énervé )
Non,
restez là et enlevez moi tout de suite vos nichons, ça l'énerve !
(
Raoul reste sur la table )
RAOUL
C'est
hors de question. Je trouve votre attitude très sexiste !
FRED
Pourquoi
sexiste ?
RAOUL
Je vous signale que vous avez une idée
totalement déplacée de la féminité !Ce n'est pas parce que j'ais une belle
poitrine que je dois forcément me faire agresser !
MARINETTE
C'est
bon, Raoul, N'en faites pas trop non plus !
RAOUL
( il recoiffe ses cheveux )
N'empèche
qu'une femme sans seins c'est...
FRED
C'est
comme un pantalon sans poches : on ne sait pas où mettre les mains !
MARINETTE
Tout
compte fait je crois que Raoul a raison, tu ddois être un peu sexiste !
Fred
s'approche de Maurice et lui donne des petites gifles )
FRED
ça
va Momo ?
MAURICE
( d'une voix endormie )
Je
vais bien, je vais bien. Je vais même très très bien !!
FRED
( à Marinette )
C'est
bizarre, il a l'air tout calme ! ( il s'adresse à Maurice ) Di moi, Momo,
qu'est ce que tu pense du monsieur, enfin je veux dire de la dame sur la table
?
MAURICE
( d'une voix très calme )
Rien,
elle est moche !
RAOUL
Cet
homme n'a aucun gout !
FRED
( à Maurice )
Et
qu'est ce que tu pense de ses nichons ? Elle a des gros nichons la dame !
MAURICE
Je
m'en fout !
FRED
( il se tourne vers Marinette )
Il
voit des gros nichons et il s'en fout !J'ais l'impression qu'il est guéri !
MARINETTE
C'est
génial !
FRED
Attends, je fais un dernier test. ( il
s'adresse à Maurice ) Est ce que tu aimes les gros nichons de la dame, Momo ?
MAURICE
Non,
j'aimes pas les gros nichons.
MARINETTE
C'est
un miracle, il est guéri !
MAURICE
( d'une vois très calme )
J'aime
les hommes !Les hommes ça n'a pas de
nichons !
RAOUL
Ah
non,tiens,il n'est pas guéri ! J'ais
l'impression qu'il y a eu simplement une mise à jour du programme !
MARINETTE
Merde,
je vais chercher une autre boite de cachets !
FRED
On
va peut être arrèter là pour le moment. Si on insiste j'ais peur qu'il
s'attaque au chien des voisins !
RAOUL
Vous
pensez que je peux descendre ?
MARINETTE
Attendez
un peu, on ne sait jamais !
ACTE III, Scène 2
(
on sonne à la porte. Marinette va ouvrir. Amélie entre )
MARINETTE
Qu’est
ce que vous foutez là, vous , Vous voulez quoiencor ?
AMELIE
J'ai
oublié mon manteau dans la chambre. Je viens le récupérer. Il est parti l'autre
con ?
RAOUL
Non,
nonbibiche, , je suis toujours là !
AMELIE
( elle découvre Raouldebout sur la table habillé en femme )
Raoul
? ( elle éclate de rire ) Alors, là ! ( elle rit à nouveau )
RAOUL
Je
vais t'expliquer, bibiche !
AMELIE
( elle sort un téléphone portable de sa poche )
Ne
m'explique rien. ( elle prend Raoul en photo ) J'ai trouvé la couverture pour
mon livre. Je ccrois que tu va être grillé pour un bon moment, mon Raoul ! La
politique c’est terminé pour toi !Tu peux déjà passer chez Michou pour préparer
ta reconversion. !
(
elle sort )
ACTE III , scène 3
RAOUL
( ildescend de la table et s'affale sur
une chaise )
Je
suis foutu ! Je crois qu’il ne me rest plus qu'à me retirer dans un couvent de
bonnes soeurs.
MARINETTE
Je
pense aussi que ça serait la meilleure solution.
FRED
Mais
pas du tout
RAOUL
Et
vous pensez à quoi, vous, une ile déserte ?!
FRED
Non,
j'ais une idée !
RAOUL
Encore
! Ce n'est plus un cerveau que vous avez,mon vieux, c'est un ordinateur. Il faudrait peut être
penser à signer un contrat avec Microsoft ou Apple !
MARINETTE
C'est
quoi, ta nouvelle idée ?
FRED
C'est
simple. Les élections présidentielles sont dans un an.
RAOUL ( il s’énerve )
Vous
pourriez peut être éviter de me le rappeler. Je vous signale que je suis dans
une situation très compro mettante et que pour moi le seul problème des
prochaines élections présidentielles est de savoir pour qui je vais voter !
FRED
Absolument
pas. Vous avez toutes vos chances de gagner !
MARINETTE
Excuses
moi, Fred, je ne voudrais pas te contrarier mais j’ais l’impression que ton
cerveau commence à saturer. A mon avis, le disque dur doit être plein ! !
FRED
Non,
non, Je t'explique : Raoul Irlande est à moins 35 pour cent dans les sondages
de popularité et à 1 pour cent dans les intentions de votes;
RAOUL
( il soupire )
Je
crois que je touche le fond !
MARINETTE
Mon
pauvre Raoul, à ce niveau là c'est plus toucher le fond. Encore un peu et vous
allez trouver du gaz de shiste !
RAOUL
Vous
imaginez avec le bouquin d'amélie en plus !
MARINETTE
( à Fred )
Et
toi tu dis qu’il a toutes ses chances de gagner. Je sais que tu es plutot d'un
tempérament optimiste mais là...
RAOUL
Il
faudrait peut être vous calmer un peu sur les substances hallucinogènes, mon
vieux !
FRED
Laissez
moi continuer, s'il vous plait !
RAOUL
( il fait un grand geste désabusé avec la main )
Allez
- y. ( il remonte sa grosse poitrine )
Au point où j'en suis, vous savez...
FRED
J'ai
lu un sondage qui disait qu'une femme qui se présenterait aux présidentielles
aurait 80 pour cent de chances d'être élue.
MARINETTE
Et
alors ,
FRED
Tu
en connais beaucoup, toi, des femmes capables de se présenter ?
MARINETTE
Attend,
je réfléchis !
RAOUL
Vous
réfléchissez à quoi ?
MARINETTE
Je
cherche des femmes politiques assez roublardes pour être présidente de la
république.
RAOUL
Et
quels sont vos critères ?
MARINETTE
C'est
très simple : je cherche celles qui sont mises en examen par un juge !
RAOUL
Effectivement,
là vous tapez dans le haut de gamme! ( il s'adresse à Fred ) Mais je ne vois
pas le rapport entre moi et le fait qu'une femme se présente à la présidence !
FRED
Mais
si, je vous explique ! Aux prochaines présidentielles vous vous présentez avec vos gros nichons...
MAURICE
( il commence à grogner et ditavec une voix lubrique )
Les
ni, les nini, les nichons !
MARINETTE
Merde,
ça le reprend. Les cachets ne font plus d'effet !Je vais lui en donner une
autre boite !
FRED
Franchement,
je crois que c'est pas prudent ! Déja que les effets secondaires sont inconnus,
alors les effets tertiaires...
MARINETTE
- elle verse une boite de cachets dans la bouche de Maurice )
On
s'en fout ! Au point où on en est !
(
Maurice ne réagit plus )
RAOUL
En
tout cas on dirait que ça le calme ! Bon, on en était où ?
FRED
Je
disais que vous vous présentez comme femme à la présidence de la
république. Vous dites que c'est votre
nouvelle personnalité et que votre sensibilité féminine a changé votre
vision des chose et que vous êtes prêt à diriger la France d'une autre manière
.
MARINETTE
Sa
sensibilité féminine va plaire aux femmes et ses gros nichons vont plaire aux
hommes ! C'est un peu simpliste, non ?
RAOUL
Moi
je trouve que ce n'est pas idiot du
tout!
MARINETTE
Vous
déconnez, là ? Vous n’y pensez quand même pas ?
RAOUL
Mais
si, je pense que c’est une idée géniale. Pour tout vous dire, je suis prêt à
tout pour garder mon siège. Vous savez entre baisser sa culotte et mettre une
jupe il n’y a pas grande différence !
MARINETTE
Vu
comme ça !
RAOUL
( ragaillardi )
Bon,
je rentre à l'élysée et je mets tout de suite en place un plan de campagne. Il
faut d'abord que je change mon prénom. Raoul ça ne fait pas très féminin !
MARINETTE
Et
vous pensez à quoi comme prénom ?
RAOUL
Qu'est
ce que vous pensez de Ségolène. ça sonne bien, non ?
FRED
Ou
alors Marine, ça sonne bien aussi !
RAOUL
( il remonte sa poitrine et recoiffe ses cheveux )
Et
j'ai déja mon slogan de campagne !
MARINETTE
C'est
quoi ?
RAOUL
( il tourne sur lui même )
Le
changement c'est maintenant !
ACTE
III , Scène 4
(
on sonne à la porte )
FRED
( à Marinette )
Tu
attends quelqu'un ,
RAOUL
Vous
avez commandé des pizzas ?
MARINETTE
( elle va ouvrir )
Non,
j'attends personne !
(
Amélie entre dans la pièce )
AMELIE
Tout
à l'heure j'étais venue chercher mon manteau mais je suis repartie sans. C’est
très important, j'ais le manuscrit de mon livre sur une clé USB dans une poche
de ce manteau.
RAOUL
Tu
sais, bibiche, tu peux encore renoncer à publier ce livre !
AMELIE
Certainement
pas ! Et ne m'appelle pas bibiche, je t'en prie, j'ais l'impression d’être
lesbienne !
MARINETTE
Allez,
soyez sympa ! Renoncez à publier ce bouquin !
AMELIE
Je
n'ais aucune envie d'être sympa !
- Maurice bouge sur sa chaise et s'étire )
AAHHH?
j'ai bien dormi !
AMELIE
Tiens,
le dégénéré mental a fini de méditer !
MAURICE
( avec une voix suave et charmeuse )
Excusez
moi, c'est de moi que vous parlez,chère
madame ?
AMELIE
( décontenancée par cette voix )
Euh…
Je ne sais pas . Enfin, je veux dire, je ne sais plus ! ( elle s’approche de
Maurice )
FRED
( à Amélie )
N'approchez
pas trop de lui, ça peut être dangereux !
MAURICE
( il se lève et approche d'Amélie )
Pourquoi,
dangereux ? Pas du tout ! Vous avez des
yeux superbes, madame. Vous êtes vraiment charmante !
AMELIE
( charmée )
Merci,
monsieur. Je vous renvoie le compliment !
!
MARINETTE
Tu
es sur que ça va, Maurice ?
MAURICE
ça
va parfaitement bien,merci !
MARINETTE
Tu
les trouve comment les nichons de la dame ?
MAURICE
Je
trouve ta question très inconvenante. Mais, pour y répondre, je constate que madame à une poitrine superbe
et qu'elle est très attirante.
FRED
Et
ça ne t'énerve pas ?
MAURICE
Non,
ça m'inspire simplement beaucoup d'amour
!
MARINETTE
Ah
la vache,les cachets ! C'est l'effet
tertiaire !
MAURICE
( il prend la mains d'Amélie et lui fait un baise main )
Je
vous fais mes hommages, madame ! Je dépose ce baiser sur votre main et mon
coeur à vos pieds !
AMELIE
( complètement décontenancée )
Je
vous remercie, monsieur. Vous êtes
charmant ! !
RAOUL
Charmant,
charmant, c'est vite dit ! C'est quand même un grand malade !
AMELIE
( à Raoul )
Je
te signale, pauvre abruti, que tu n'as pas l'air non plus très net déguisé
comme ça !
MAURICE
Ne
tenez pas compte des réflexions de cet individu, Amélie. Je suis là, maintenant
, pour vous aimer et vous servir !
AMELIE
C'est
vrai ?
MAURICE
Je
pense que nous sommes à l'aube d'une grande histoire d'amour ! j'ai reçu dans le coeur comme une sorte de
don une flèche tirée de l'arc de cupidon !
AMELIE
( elle pousse un gémissement )
Oh
la, la la,la, que c'est beau !
MARINETTE
Ouais,
ça décoiffe !On se croirait dans Cyranode Bergerac !
FRED
N'abuse
pas non plus, dans " plus belle la vie " à la rigueur ! ( il s'adresse à Marinette ) Tu crois que
c'est les cachets ?
MARINETTE
J'en
sais rien mais ça ne te ferais pas de mal à toi aussi d'essayer le traitement !
(
Maurice part vers la chambre )
MAURICE
Je
vais chercher votre manteau, mon amour !
AMELIE
Merci,
chéri, c'est très gentil !
RAOUL
Voila
qu'elle l'appelle chéri maintenant !
AMELIE
Bien
sur connard, lui au moins il ne m'appelle pas bibiche !
FRED
C'est
bète, je continue à dire que je trouve
ça joli, moi, bibiche !
AMELIE
C'est
normal : j'ais l'impression que vous avez des gouts de chiottes !
FRED
( à Raoul )
C'est
fou ce qu'elle est gentille ! On a vraiment envie de l'aimer !
(
Maurice revient avec le manteau et le passe à Amélie )
MAURICE
Voila,
chérie ! Daignez accepter que je vous accompagne si vous voulez bien me faire une place sur votre scooter.
AMELIE
Mais
, bien sur, mon amour !
RAOUL
C'est
bon, ça va, on a compris ! Vous voulez peut être que je vous joue du violon en plus ?
(
Maurice et Amélie se dirigent vers la porte.
)
AMELIE
Non
merci, ça ira ! ( elle prend la clé USB où se trouve son livre dans une poche
de son manteau et la tend à Raoul )Tiens, mon pauvre Raoul, je te rends toutes
les méchancetés que j'ai écrites sur toi !
RAOUL
Merci,
c'est gentil !
AMELIE
Détrompe
toi, ce n'est pas de la gentillesse. Je crois que ce livre n'aurait pas marché.
Un bouquin écrit par l'ancienne compagne du président ça n'intéresse personne.
MARINETTE
Sans
indiscrétion, c'était quoi le titre ?
AMELIE
Tant
pis pour ce moment !
(
elle sort avec Maurice )
ACTE
III , Scène 5
RAOUL
( complètement abattu )
Mon
amour, elle l'a appelé mon amour !
MARINETTE
Et
alors !
RAOUL
Mais
vous ne vous rendez pas compte ! Il la drague et cinq minutes après elle
l'appelle mon amour !
MARINETTE
C'est
bien ce que vous vouliez, non, que Maurice séduise votre femme ?
RAOUL
Oui,
mais pas qu'elle l'appelle mon amour !
FRED
L'essentiel
c'est qu'ell vous ait rendu le bouquin qu'elle comptait écrire sur vous !
RAOUL
C'est
exact, mais...
MARINETTE
Arrètez
un peu de pleurnicher ! On dirait une gonzesse !
RAOUL
( il montre ses vètements de femme )
D'un
autre coté...
MARINETTE
Justement,
maintenant vous foncez : Vous regardez tous les discours de Margareth Tatcher
et d'Angela Merkel et c'est bon, à vvous le prochain mandat à l'Élysée !
RAOUL
( ragaillardi )
Vous
avez raison ! Je rentre immédiatement à mon bureau et je commence à préparer ma
campagne ! ( il se dirige vers la porte ) Merci beaucoup pour votre aide ! A bientot, j'espère !
FRED
Y'a
pas de quoi ! Quand on peut rendre service... A bientot, madame le président !
Euh, pardon, je voulais dire monsieur la présidente !
RAOUL
Rompez,
mon vieux, rompez ! Allez, au revoir !( il s'approche de la porte )
MARINETTE
Oh,
Raoul !
RAOUL
( il se retourne vers Marinette )
Oui,
qu'est ce qu'il y a ?
MARINETTE
Vous
êtes vraiment incorrigibles, vous, les hommes politiques !
RAOUL
Je
ne comprend pas !
MARINETTE
C'est
ça ! On promet, on promet et après on
oublie !
RAOUL
Expliquez
vous !
FRED
Ouais,
moi aussi je ne comprends pas !
MARINETTE
Monsieur
Irlande, vous étiez bien venu ici pour me faire une proposition, non?
RAOUL
Vous
m'avez dit que vous n'êtes pas libre !
MARINETTE
Je
confirme !
FRED
Ah
bon, tu me rassure !
RAOUL
D'accord,
je crois que j'ai compris !
FRED
Pas
moi, je comprends toujours rien !
MARINETTE
C'est
normal, tu as trop forcé tout à l'heure. Ton cerveau il faut qu'il se recharge
!
RAOUL
( à Marinette )
Je
pense que vous voulez dire que vous avez rempli votre contrat ?
MARINETTE
Exactement,
Maurice a séduit Amélie.
FRED
( il se tape sur la tête )
Ah,
ça y'est, donc il nous doit 30000 boules !
RAOUL
( à Fred )
Je
crois que vous êtes rechargé, vous ! Bon, d'accord, dès que je rentre à
l'Élysée je vous fais établir un chèque
de 30000 euros.
MARINETTE
60000
!
RAOUL
( surpris )
Comment
?
MARINETTE
Et
votre sensibilité féminine ! Vous oubliez votre sensibilité féminine ?
RAOUL
( il soupire )
D'accord,
60000 euros ! Vous êtes terrible en affaires vous ! Il faudra que je pense à
vous comme ministre des finances !
FRED
Et
à moi comme ministre de la santé ?
RAOUL
Il
ne faut pas trop abuser non plus, mon vieux !
A la rigueur je pourrai insister pour qu'on vous offre une blouse neuve.
ça vous va ?
FRED
Vu
la crise hospitalière, c'est mieux que rien.
RAOUL
Bon,
j'y vais, il faut que je passe prendre rendez vous chez le coiffeur pour ma
mise en plis !
MARINETTE
( elle rit )
Bonne
chance, Raoul !
(
Raoul sort )
ACTE
III , Scène 6
MARINETTE
Quelle
histoire !
FRED
A
qui tu le dis !
(
on sonne à la porte )
FRED
C’est
Raoul Irlande. Il a du oublier quelque chose.
MARINETTE
( elle va ouvrir )
C'est
ses fringues , elles sont restées dans la chambre;
(
elle ouvre la porte, Maurice entre )
MARINETTE
Maurice,
mais qu'est ce que tu fais là ?
FRED
Et
Amélie, elle est où ?
MAURICE
Elle
est partie ! !
MARINETTE
Pourquoi ?
Vous aviez l’air si amoureux tous les deux !
FRED
Y’a
eu un problème ?
MAURICE
Oui !
MARINETTE
Vous
vous êtes disputés !
MAURICE
Non,
non !
FRED
Ça
m’aurait étonné aussi, une femme si charmante !
MARINETTE
Elle
est repartie chez Raoul Irlande !
MAURICE
Pas
du tout.
FRED
Elle
s’est rendu compte qu’elle n’aime plus les hommes !
MAURICE
Absolument
pas !
MARINETTE
Elle
veut se marier et toi tu veux pas !
MAURICE
( il rit )
Rien
à voir avec ça !
MARINETTE
et FRED ( ensemble )
Mais,
alors, c’est quoi le problème ?
MAURICE
( il reprend sa voix lubrique )
Elle
a des gros nichons
NOIR
Bien!...
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