l'actualité de la semaine

droite à droite !

    Le salon de l'auto à Paris. Chez Anne Hidalgo ! C'est un peu comme si on organisait le salon de la fourmi dans une

bombe d'insecticide !

le premier extrait du livre audio : la fête des voisins

https://www.dropbox.com/s/2ygvf1e8faqw0ej/Chapitre%2012.MP3?dl=0

L'amant de madame Lariflette

    Un matin, en revenant des courses, Anne Sophie m'a dit :
- Je vais te dire un truc, chéri, j'ai l'impression que la résidence est en train de devenir un vrai baisodrome !

    Étonné, j'ai demandé :
- Pourquoi tu dis ça.

    Parce qu'hier on a appris la liaison entre Gilbert et Mademoiselle Pincebec et qu'aujourd'hui j'ai appris un truc encore plus dément;.

    De plus en plus intrigué, je lui ai demandé :
- Dément ! Et c'est quoi ?

    Elle a attendu un peu pour faire monter la pression et elle m'a annoncé :
- Madame Lariflette a un amant

        J'ai dit calmement :
- C'est tout ?


    Elle a eu l'air surprise de ma réaction et j'ai continué :
- Je sais qu'elle a un amant, Madame Lariflette, c'est le maréchal Pétain. Mais tu sais comme moi qu'elle a 96 ans et qu'elle débloque un peu !

    Anne Sophie m'a dit :
- Non, ce coup ci c'est un vrai !

    Je lui ai dit que madame Lariflette avait dépassé un peu la date limite de vente et que, même si c'était la mode des cougards, ça m'étonnait un peu qu'un homme puisse encor s'intéresser à elle. 

- Chéri, je trouve que tu as une vision misogyne et rétrograde de l'amour. Une vieille femme peut encore plaire !

    Un peu énervé, je lui ai répondu:
- Je n'ais pas une  vision misogyne, c'est  une vision réaliste : Madame Lariflette est complètement sourde, elle n'a plus de dents et plus beaucoup de cheveux et la seule opération de chirurgie esthétique qu'elle ait faite c'était d'enlever la grosse verrue qu'elle avait sur le nez.

    Elle a argumenté.
-Justement ! C'est  le signe qu'elle veut toujours plaire!

- Mais non, si elle a fait ça c'est  juste pour ne plus faire peur aux enfants de la résidence.

    Anne sophie m'a dit que j'était de mauvaise foi. 
    Je lui ai demandé :
- Et tu as su comment que Madame Lariflette a un amant ?

- Tout à l'heure, en rentrant de chez le médecin, je l'ai croisée dans la cour de la résidence. Je  l'ai félicitée pour sa tenue : elle avait mis sa tenue du dimanche. 

    J'ai dit :
    J'ai réfléchi un instant etj'ai dit :
- C'est bizarre, on n'est pas dimanche !

    Anne Sophie a continué :
- C'est aussi ce qui m'a étonnée. Je lui ai demandé pourquoi elle avait mis sa tenue du dimanche alors qu'on était pas dimanche et elle m'a répondu : j'ai mis ma belle tenue pour aller chercher mon amant à la gare.

- Tu es sure d'avoir bien entendu?  Parce que comme Madame Lariflette n'a plus e dents on ne comprend pas toujours très bien ce qu'elle raconte.

    Contrariée, Anne Sophie m'a répondu :
- Écoute, chéri, Madame Lariflette prononce peut être mal mais, moi, je ne suis pas sourde !

    Le lendemain on a croisé madame Lariflette qui se promenait bras dessus, bras dessous avec son amant. C'était un jeune : il devait avoir à peu près 75 ans. Il nous a dit bonjour et Anne Sophie m'a dit que ça devait être un alsacien parce qu'il avait l'accent alsacien et que madame Lariflette était allée le chercher à la gare de l'est.

    Le lendemain, madame Michanbiais, la boulangère, nous a dit que l'amant de madame Lariflette s'appelait Joseph et qu'il avait un drole d'accent. Anne Sophie lui a expliqué que c'était parce qu'il était alsacien et qu'il venait de la gare del'est.   La boulangère a répondu que c'était possible parce que madame Lariflette lui avait dit que son amant lui avait apporté de la choucroute. J'en ai déduit que c'était
    un homme délicat parce que madame Lariflette n'a plus de dents et que la choucroute c'est facile à manger.

        Dans la soirée, Anne Sophie m'a annoncé qu'on était invités à manger la choucroute de l'amant de madame Lariflette.  Elle m'a dit qu'on ne pouvait pas aller les mains vides.  On a décidé  qu'on allait apporter des saucisses pour mettre dans la choucroute de l'amant alsacien.

    Quand on est arrivé chez Madame Lariflette, l'amant était installé sur une chaise, sous le portrait du maréchal Pétain. Elle  nous a dit :
- Je vous présente mon amant, c'est comme ça que je l'appelle !

    On a répondu que nous aussi c'était comme ça qu'on l'appelait. Elle nous a dit qu'elle était contente parce que ça faisait au moins 2 ans qu'elle ne l'avait pas vu, depuis la dernière fois où elle était allé le voir en amagne.

    Anne Sophie m'a regardé. Il y a eu un petit silence puis elle a demandé à madame Lariflette:
- Il n'est pas alsacien ?

- Pas du tout, pourquoi voulez vous qu'il soit alsacien ? , Joseph est un amant du nord de l'Amagne. 

    Je me suis tourné vers Anne Sophie et je lui ai demandé :
- Tu  veux que je te prennes un rendez vous chez l'O R L ?

    La soirée s'est très bien passée. Madame Lariflette nous a expliqué  que Joseph était un enfant qu'elle avait eu pendant la guerre avec un soldat allemand et qu'elle ne le voyait pas assez souvent à son gout.  Par chance pour Anne Sophie, l'allemand était un amateur de whisky. Après la choucroute, on a fini la bouteille et on est rentré se coucher. 

        Avant de  s'endormir, Anne Sophie m'a dit que c'était bon le whisky allemand mais que ça saoulait plus que le whisky écossais. Je n'ai pas voulu la contrarier...

Des nouvelles d'Anne Sophie

    Le personnage d'Anne Sophie prend de plus en plus consistance. Dans la série sur le blog je n'en avais jamais donné une description physique mais dans le premier chapitre du livre, ça y'est, vous allez savoir à quoi elle ressemble ! En plus, dans la version audio, elle va parler, elle va vivre ! Je pense que le livre audio sera disponible pour NoËl. Quand à la version livre on verra sans doute plus tard ! Le dessin qui accompagne cet article est celui que j'aimerais bvoir figurer sur la couverture. Dites moi ce que vous en pensez.